26 août 2006

Jardin Albert Ier à Nice Hector Berlioz

hector-berlioz-niceNICE JARDIN ALBERT Ier BERLIOZ (Nice Rendez-Vous) — Aux détours d’une allée du Jardin Albert Ier de Nice on peut découvrir le buste d’Hector Berlioz, oeuvre du sculpteur Henri Blattès. Le maître passionné de la musique romantique française adorait Nice à laquelle il consacra de nombreuses lignes dans ses mémoires.
        Louis-Hector Berlioz
est né à La Côte-Saint-André près de Grenoble en Isère le 11 décembre 1803. Musicien passionné, le compositeur français est l’auteur d’œuvres célèbres comme la « Symphonie fantastique », la « Damnation de Faust » et « Benvenuto Cellini ».
        En 1831, le musicien, lauréat du prix de Rome, se trouve en Italie quand il reçoit une lettre de sa fiancée, Camille Moke, qui lui annonce qu’elle l'abandonne pour se marier avec un certain Pleyel, riche fabricant de pianos. Fou de douleur, Berlioz décide de rentrer à Paris pour tuer l'infidèle. En chemin, il tente de se suicider à Gênes, puis fait étape à Nice où il arrive à la fin d'avril 1831.
    « J’arrivai à cette bienheureuse ville de Nice, grondant encore un peu. Voilà que j’aspire l’air tiède et embaumé de Nice à pleins poumons; voilà la vie et la joie qui accourent à tire d’aile, et la musique qui m’embrasse, et l’avenir qui me sourit; et je reste à Nice un mois entier à errer dans les bois d’orangers, à me plonger dans la mer, à dormir sur les bruyères des montagnes de Villefranche, à voir, du haut de ce radieux observatoire les navires venir, passer et disparaître silencieusement. Je vis entièrement seul, j’écris l’ouverture du Roi Lear, je chante, je crois en Dieu. Convalescence. C’est ainsi que j’ai passé à Nice les vingt plus beaux jours de ma vie. O Nissa !»

        Il écrit l’ouverture Le Roi Lear, commence une autre ouverture, Rob Roy, ainsi que le Mélologue (plus tard nommé Lélio). Le 21 mai 1831 Berlioz doit quitter Nice car la police du roi de Sardaigne qui le prend pour un espion, l’expulse.

24 août 2006

Des Echos du NEGRESCO de Nice

negresco-echosNICE NEGRESCO PALACE HÔTEL (Nice Rendez-Vous) — Durant le mois d’août le journal de l’économie Les Échos propose une galerie de portraits d'hôtels, «Histoires d'hôtels». Parmi les Hôtels célébrés par les écrivains, les cinéastes, le Negresco, icône d’une promenade, d’une ville, d’une côte, d’une époque, fait toujours figure de leader dans l'imaginaire collectif des lieux emblématiques du luxe romantique.
L’article du 21 août présente le palace et sa propriétaire l’inoxydable Jeanne Augier. Le Negresco à Nice : un palace aux allures de musée.

Henri NEGRESCO roumain d'origine tzigane, violoniste et polyglotte, voulait construire sur la Promenade des Anglais le « palace le plus luxueux du monde ». Il s'assura le financement du riche homme d'affaires Alexandre Darracq, des services de l'architecte Édouard Niermans, choisit un terrain éloigné du centre et situé au bord de la mer, une aberration pour l’époque, posa la première pierre en 1910, et inaugura triomphalement le Palace à son nom en décembre 1912.
La guerre le ruina et il mourut d’un cancer en 1920.

Son nom survit par son palace qui est le seul grand hôtel niçois de la Belle Époque ayant fonctionné sans interruption depuis son ouverture.
En août 2003, le retour en grâce de l'architecture 1900 permit son classement aux monuments historiques par le ministère de la Culture. Furent particulièrement désignés, les façades et les toitures du bâtiment, le salon royal et sa verrière, dont l'armature métallique a été dessinée par Gustave Eiffel, mais aussi sous la coupole du salon, un imposant lustre de Baccarat de 17.000 cristaux et cinq mètres de hauteur, ainsi que les vitraux de la verrière, rares et de toute beauté.
Ce lustre était au départ destiné au Tsar Nicolas II de Russie, mais, en raison d’une révolution dans son pays, il ne lui est jamais parvenu.

Le NEGRESCO est désormais intouchable.




L'église russe de Nice

eglise-russe-niceNICE ÉGLISE RUSSE JUSTICE — La Fédération de Russie qui avait jusqu’au 25 juillet pour interjeter appel de la décision du TGI de Nice de casser l'autorisation d'inventaire des biens de l'église russe de Nice obtenue en novembre 2005 par Me Jean-Philippe Confino, ne l'a pas fait.

Pour le père Jean Gueit, recteur de la paroisse de la cathédrale Russe Saint Nicolas de Nice, président de l'Association cultuelle orthodoxe russe de Nice, cela signifie plus que jamais que «L'association culturelle est bien la propriétaire de la cathédrale».

Cette interprétation n’est pas celle des avocats, conseils de la Fédération de Russie, qui estiment que le débat sur le fond n’est absolument pas tranché. La Russie semble toujours déterminée à récupérer l’édifice qu’elle considère être son bien. Le bail emphytéotique d’une durée de 99 ans, accordé à ce qui est devenu l'association culturelle orthodoxe russe de Nice arrivant à expiration en janvier 2008, la Fédération de Russie pense avoir tout son temps pour faire valoir ses arguments.

L'an dernier, quatre-vingt-dix mille visiteurs sont venus admirer ce joyau situé au coeur de la capitale de la Côte d’azur et de la French Riviera. Quartier du Tsarevitch, au fond de la petite impasse Nicolas II, l’édifice centenaire, classé aux Monuments historiques, est aussi en plein coeur du patrimoine Niçois.